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« Du vent dans mes mollets » de Carine Tardieu

  • Photo du rédacteur: mediathequedegrane
    mediathequedegrane
  • 1 oct. 2018
  • 1 min de lecture

Ce fut d’abord un délicieux petit roman et une BD du même titre, de Raphaële Moussafir. Carine Tardieu en a fait un film d’une grande finesse, lumineux, tendre et drôle. Le récit fait en voix off par l’héroïne, Rachel 9 ans, est d’une justesse de ton parfaite.

Parce qu’elle dort avec son cartable, sa mère Colette Gladstein , ophtalmologiste (Agnès Joui) emmène Rachel voir une psychologue, Mme Trebla (Isabella Rossellini) à laquelle la fillette peut confier ses interrogations sur l’étrangeté de ce qu’elle vit. Comment son père, Michel Gladstein (Denis Poldalydès) installateur de cuisines Mobalpa, est hanté par l’expérience des camps de concentration ; comment sa mère (Agnès Jaoui), les gave avec amour de boulettes, elle et son père ; combien il est angoissant de se sentir la mission de veiller sur sa grand-mère Rachel Gladstein (Judith Magre) qui dort dans sa chambre, afin de l’empêcher de mourir pendant son sommeil… A la rentrée des classes, elle fait connaissance de Hortense, et bientôt de sa famille : la fantaisie, l’audace des bêtises, l’irrévérence, les grands éclats de rire entrent dans sa vie.

On sourit, on rit, on s’attendrit… on pleure aussi. Parce que la vie, avec son lot de joies et de drames, continue de faire "souffler du vent dans les mollets", même quand le monde chavire...

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